I. Les mouvements de caméras
• le panoramique : ne modifie généralement pas l'échelle des plans mais peut révéler des éléments de décor ou des personnages précédemment hors-champ, créant la tension ou la résolvant ;
• le travelling optique accentue l'intensité dramatique lorsqu'il rapproche le spectateur du sujet ou au contraire isole le personnage lorsqu'il s'en éloigne ;
• le travelling latéral ou vertical a généralement le même effet qu'un panoramique alors que le travelling frontal (avant ou arrière) se rapproche du travelling optique ;
• le mouvement de grue : la caméra fixée en hauteur descend progressivement pour offrir une vue esthétique au spectateur et laisser découvrir peu à peu le paysage. Souvent utilisée juste après le générique initial d'un film. Dès les débuts du cinéma, les réalisateurs ont associé dans un même plan monté (tel que vu par le spectateur) des images issues de plans filmés (prises de vues) différents. On parle dans ce cas de plan composite. Ce procédé est particulièrement évident dans la réalisation d'effets spéciaux. Les mouvements de caméra correspondent à la modification de l'axe optique de la caméra ou par extension à la modification de la focale de l'objectif.Ils sont obtenus soit par rotation de la caméra (panoramique) soit par sa translation (travelling) ou combinaison des deux. Ils s'opposent à la caméra fixe, dont aucun paramètre dynamique ne varie pour un plan. Le travelling optique (Zoom) est un cas particulier, qui peut être considéré comme un mouvement d'appareil, alors que la caméra est fixe (ou combiné à son mouvement).
• caméra fixe :
– Les travellings optiques ou zooms
• caméra en rotation, les panoramiques (3 axes possibles : horizontal vertical et "3D", autour de l'axe optique et équivalent au roulis d'un bateau)• caméra déplacée
– Les travellings (sur rail, sur roues ou grues)– Prises volantes : mouvements de caméra à l'épaule ou steadicam … Bien entendu ces différentes techniques peuvent être combinées comme dans le cas du travelling compensé. Ils peuvent aussi être reproduits à l'identique, pour certains trucages, grâce à l'outil informatique, comme avec le motion control.
La caméra à l’épaule est le seule mouvement de caméra utilisé dans le film étudié : dans REC, le spectateur voit par les yeux de la caméra, ce qui rend le film réaliste et prenant. Ce procédé avait pourtant peu été utilisé avant, car, bien trop souvent « on ne voyait rien ». Et c’est pourtant l’un des principaux atouts de ce film.
I. La cadence de prises de vues.
La vitesse de prise de vues est traditionnellement de 24 images par seconde pour le cinéma et de 25 images par seconde pour la vidéo dans les pays européens, alors qu'elle est de 29.97 images par seconde en Amérique du Nord et au Japon. L'impression d'accéléré ou de ralenti provient du fait que la cadence de prise de vues est différente de celle de la projection. Pour une projection à la vitesse standard de 24 images par seconde :
• Une prise de vues à une cadence inférieure donne au spectateur une impression d'accéléré. C'est le cas des films muets tournés à 16 im/s.
• Pour le ralenti, c'est la cadence de la prise de vues, qui est supérieure à celle de la projection. Une séquence tournée à 48 im/s. crée à la projection à 24 images/seconde une de vitesse 2 fois plus lente.
II. Fonction de la cadence de prise de vues.
Le cinéma, comme la photographie a d’abord été créé pour décomposer les mouvements. Le cinéma a été inventé pour être au ralenti, afin de décomposer le mouvement. Jean Epstein, grand théoricien du ralenti, a affirmé que le cinéma pouvait donner l’intuition de la matière. Ce n’est qu’avec la modernité, et encore plus dès le début des années 1990 que le cinéma a retrouvé dans un but esthétique cette fonction première. L’accéléré et le ralenti ont différentes fonctions :
● décomposer ou rendre flou un mouvement ;
● étirer ou ralentir le durée ;
● accompagner l’émotion d’un personnage ;
● illustrer une variation de vitesse provoquée par un élément extérieur (de la drogue, par exemple) ;
● La variation de vitesse crée une variation du temps d'exposition, donc de l'exposition (le temps d'exposition étant aussi lié à l'angle d'obturation). Cet effet est utilisé fréquemment en clip ou en publicité. On trouve ce type d'effet dans Requiem for a dream, par exemple.
Certaines caméras permettent la variation de vitesse pendant la prise, avec compensation par l'obturateur synchronisé et maintien de la pose : Arriflex 435 et 535, par exemple.