Le cinéma parlant
Le cinéma sonore allie images en mouvement et son. Il convient de distinguer cette expression de celle de cinéma parlant, qui n'est qu'une composante du cinéma sonore. En effet, la sonorisation n'est pas toujours passée par la parole, notamment à ses débuts. En résumé, le cinéma sonore n'est pas strictement opposé au cinéma muet. Si le début du cinéma sonore est daté de 1927, c'est bien à cause du film The Jazz Singer d'Alan Crosland qui est considéré comme le premier film parlant car plusieurs expériences avaient déjà eu lieu avant cette date.
Au début du vingtième siècle, les films muets étaient accompagnés par un orchestre lors de la projection du film. L'émotion naissait alors, autant par l'image que par l'ambiance sonore qui régnait dans la salle. Mais très vite on chercha à rendre le film « parlant ». Plusieurs chercheurs tentèrent diverses méthodes pour synchroniser le son et l’image.
· En 1895, Edison accompagne son kinétoscope d'un phonographe cylindrique, appelé quelques temps plus tard, kinétophone.
· En 1899, l’inventeur François Dussaud crée un système de projection de films parlants, connu sous le nom de cinémacrophonographe ; mais de la même manière que le kinétoscope, le système ne permettait qu'une projection individuelle.
· Plus tard, Clément-Maurice Gratioulet et Henri Lioret de France inventent un système basé sur un cylindre, le Photo-Cinéma-Théâtre, qui permet la présentation de courts métrages sur le théâtre ou l'opéra.
· En 1900, Léon Gaumont travaille sur un système qui a pour but la production et la sonorisation d’un son suffisant dans la salle de cinéma. Il l’appellera chronophone. Ce dispositif fonctionne par amplification mécanique créée par la modulation d’un flux d’air comprimé. Par ailleurs, il permettait également de prolonger la durée de projection d’un film.
· La solution idéale
pour avoir un synchronisme parfait entre le son et l’image a été trouvée par
Eugène LAUSTE, qui réussit à construire une caméra permettant
d’enregistrer en même temps le son et l’image, ainsi qu’un projecteur
adapté à son système de son optique. En effet en 1907, il a déposé le premier
brevet sur un dispositif décrivant « une méthode nouvelle pour la prise et la
reproduction simultanée des mouvements et des sons », impliquant l'enregistrement
direct du son su la couche de celluloïd des pellicules.
On peut dire que c’est à partir de 1910 qu’il a définitivement mené à terme ses
travaux sur le son optique.
· Les frères Warner se lancèrent les premiers à l'introduction du son. Le procédé employé, le vitaphone, recourait aux disques synchronisés avec le projecteur. En effet, en octobre 1927, le grand coup fut enfin frappé (toujours en vitaphone) par les frères Warner avec le chanteur de jazz d'Alan Crosland. C'était pour l'essentiel un film muet intertitré avec accompagnement musical, mais il y avait aussi des scènes où Al Jolson chantait et surtout parlait. Parlait : là était la véritable nouveauté, puisque l'accompagnement musical était déjà chose courante. Ce n'était pas le cinéma sonore qui arrivait : c'était le parlant.
Le format 35 mm est le format standard pour réaliser des films. La piste sonore fait 35 mm de large et présente 2 rangées de perforations à raison de 4 perforations par image. Le format d'une image est défini par le rapport entre la largeur et la hauteur projetées sur l'écran.
Le format 70 mm est le format de pellicule cinématographique de 70 mm de largeur en projection et de 65 mm en prise de vue.
La différence de largeur est due à l’absence de piste son sur le négatif. En outre l’avancée à chaque image est de 5 perforations contre 4 perforations pour le format 35 mm traditionnel.
Cette plus grande surface de film permet d’obtenir plus de détails et une meilleure qualité. En outre les 5 mm supplémentaires sur les copies d’exploitation permettent de remplacer la piste optique par six pistes magnétiques. Au final le 70 mm (six pistes) offre une richesse visuelle et sonore inégalée.
Le Cinémascope est un procédé de prise de vues et de projection qui consiste à anamorphoser (comprimer) l'image à la prise de vue, pour la désanamorphoser à la projection. Ce rapport de compression est de 2. Ce procédé peut être utilisé en 35 mm comme en 16 mm, avec des ratios d'image différents.
Grâce à un objectif déformant, l'image est comprimée deux fois dans le sens horizontal lors de la prise de vue sur film classique; à la projection, elle est étirée dans les mêmes proportions, ce qui permet de retrouver une image panoramique.
Pour finir on n'oubliera pas l'élévation à 24 images par secondes de la cadence des films, au lieu de 16 images par secondes du muet, pour parvenir à, une qualité minimale de restitution du son.
On le mentionne essentiellement pour mémoire, puisqu'il a disparu avec le vitaphone (l’enregistrement sur disque demeura en revanche couramment employé, jusqu'à l'arrivée du magnétophone, pour la prise de son des actualités). Le son, c'est-à-dire les variations de la pression de l'air est ici transcrit par des variations de la largeur d'un sillon gravé à la surface du disque. Avant l'apparition de l'amplification électrique, l'aiguille de lecture, mue par le sillon, faisait vibrer un petit diaphragme circulaire qui restituait le son de la même façon que le fait aujourd'hui la membrane d'un haut-parleur. Malgrès cela, la puissance de restitution sonore demeure modeste.
le son optique analogique est enregistré sur une piste marginale ( largeur 2,5 mm en 35 mm) selon un procédé qui permettra de faire varier l'éclairement d'une cellule photoélectrique lors de la reproduction au moyen d'un lecteur sonore. Le son peut être transcrit soit par des variations de transparence de la piste photographique, soit par des variations d'élongation d'une surface d'opacité (densité) constante.
Le son optique demeura donc la règle pour la diffusion des copies de 35 mm.
Dans le procédé à densité variable, la piste sonore porte des inscriptions de largeur constante, égale à la largeur de la piste, constituée par une succession de traits de transparence variable. Dans le procédé de l'élongation variable, la piste comporte 2 zones, l'une opaque, l'autre transparente: le son est ici transcrit par des variations des largeurs respectives de ces zones, ce qui procure bien les variations recherchées de l'éclairement reçu par la cellule. La frontière, sinueuse, entre les deux zones visualise directement les variations de pression enregistrées.
Vers 1950, la grande innovation fut l'introduction, dans le cinéma, l'enregistrement magnétique. Jusqu'alors, le son était manipulé sous forme optique tout au long de la chaîne du film. En effet, certains corps, et notamment le fer, s'aimantent lorsqu'ils sont placés dans un champ magnétique, et conservent ensuite partiellement cette aimantation. On a voulu mettre cette propriété à profit pour enregistrer les sons, par mémorisation de l'aimantation reçue dans un électro-aimant relié à un micro.
Connu depuis la fin des années 70 à partir des CD audio, le son numérique est réellement apparu au cinéma au début des années 90. Le premier système a été proposé par Kodak. Il comportait une piste photographique numérique enregistrée à la place de la piste optique traditionnelle.
« Le chanteur de jazz » est un film musical américain d’Alan Crosland sorti en 1927. Il est communément considéré comme le premier film parlant.
C'était pour l'essentiel un film muet intertitré avec accompagnement musical, mais il y avait des scènes où Al Jolson chantait et surtout parlait. Parlait : là était la véritable nouveauté, puisque l'accompagnement musical était déjà chose courante. Ce n'était pas le cinéma sonore qui arrivait : c'était le parlant.
Ce film bouleversera de fond en comble l’industrie et l’art cinématographique.
Le chanteur Rabinowitz furieux d’avoir trouvé son fils Jackie en train de chanter dans un bar, l’a chassé du foyer familial.
Quelques années plus tard, Jackie
est chanteur de jazz dans un night-club et se fait appeler Jack Robin.
Il est remarqué par l’actrice Mary Dale, qui se propose de l'aider à faire
carrière.
Et en effet, Jackie est propulsé sur les scènes de Broadway pour y faire un nouveau spectacle, un spectacle
qui le rendrait à coup sûr la nouvelle star de la chanson. Mais le concert
tombe le jour de la Yom Kippour (jour de grand pardon pour les juifs), et le
père de Jackie, très malade, est donc incapable de chanter. Sa mère et un
voisin essaient de convaincre Jackie de renoncer à son show et participer à la
célébration. Incapable de résister, il se précipite à la synagogue pour y
chanter le Kol Nidre, la prière traditionnelle. Son père meurt dans la joie.
Quelques années plus tard, Jackie est de nouveau sur les planches et obtient un
immense succès, sous le regard de sa mère.
En conclusion, passer de l'époque muette à l'époque parlée a apporté beaucoup de problèmes au point de vue technique (les changements techniques ont influencé l'esthétique, la cadence, le format de l'image et du film) mais aussi dans notre vie. Le cinéma parlant était une idée farfelue qui a pu devenir réalité. Voilà pourquoi le cinéma parlant est une grande invention. Il marquera ainsi la fin du cinéma muet.
Aujourd’hui, le cinéma est devenu le septième art grâce a ses nouvelles techniques innovantes et à ses procédés multiples.
Commentaires
1. ujhg le 28-01-2016 à 08:09:11 (site)
c nul